dans tes yeux, la douceur, la détermination, le respect... Dans tes gestes, la grâce, la force, la conviction...
Autant le dire franchement, si j'ai été, adolescent, totalement subjugué par la fougue, l'image et la rock'n'roll attitude du kid de Las Vegas et du Yannick National, j'étais, en même temps, follement amoureux de Chris Evert, joueuse plus mûre, dont personne ne pouvait dire qu'elle faisait tout pour que l'on parle d'elle... Je ne peux pas expliquer pourquoi, mais j'aimais TOUT chez elle. Son physique, sans doute, son sourire, espiègle, son jeu, posé, tactiquement parfait, son attitude sur le court, incroyablement calme et fair-play. Jamais je ne l'ai vu faire un geste, une grimace après un point perdu. Fascinant. Souven
t, on dit des joueurs "trop gentils" qu'ils ne sont pas de vrais champions, qu'ils ne gagnent jamais. Je ne vous donne pas les détails du palmarès de l'américaine, il est éblouissant. A Paris, chez nous, sous les yeux de Suzanne, elle a gagné sept fois
entre 1974 et 1986 !!! Sur terre-battue, 125 matchs consécutifs victorieux entre 1973 et 1979 ! Dément ! Les finales contre son amie Martina Navratilova sont désormais des monuments de l'histoire de ce sport et ont été pour moi des moments où je retenais mon souffle à chaque montée au filet de la gauchère. Autre chiffre, pendant treize ans, elle a toujours gagné au moins un titre du Grand Chelem. De la folie ! Adolescent, les posters couvrent les murs de nos chambres, "Chrissie" était la seule joueuse épinglée dans la mienne. Aujourd'hui, sa photo ne couvre pas mon appartement, mais sa raquette (que vous voyez) est à la meilleure place de mon musée improbable ! "Je crois aux forces de l'esprit (...)" !!!
e.g