J'ai eu, aujourd'hui, une conversation plutôt inattendue avec des élèves de 5e. Alors que j'étais en train de parler avec Marie, Elsa et Adèle (je leur ai donné un nom d'emprunt par discrétion) de ce qu'elles voulaient aborder comme sujet dans le journal du collège, Marie m'a demandé si j'avais entendu parlé de cette femme qui voulait "s'euthanasier"... Je lui ai dis "oui" et elle a donné sans détour son avis en disant que le président ne jouait pas son rôle ("qu'il est vraiment nul") n'aidant pas cette personne qui souffre, les copines ont suivi... J'ai été totalement pris de court par cette petite de 13 ans qui s'ose à un point de vue tranché sur un sujet si... compliqué. Je lui ai répondu, balbutiant, que le président n'était pas médecin, que ce n'était pas son rôle de donner une solution à cette femme... Je me suis moi-même surpris à défendre le chef de l'Etat (oui, ça paraît improbable !), même si je n'en pensais rien... Estomaqué que des filles si jeunes ne soient pas choquées qu'une personne puisse se donner la mort, je pense encore à ce que j'aurais dû dire... : que diraient-elles s'il s'agissait de leur mère...?
e.g.
1 commentaire:
N'appartient-il pas aux adolescents d'avoir des opinions tranchées sur toutes les choses importantes qui les entourent puisque c'est maintenant qu'ils reconnaissent l'envie d'appartenir au monde de l'adulte et de s'affirmer comme tels?
D'autant plus si ça concerne la mort, l'IVG, la vie, la politique, la guerre, l'amour...
C'est ça qu'est chouette !
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